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Peux-tu te présenter brièvement: d’où tu viens, ton background artistique, etc.

Je m’appelle Christopher Galley. Je suis un artiste visuel de Buffalo, NY. J’expose en tant que Devil Chicken depuis 6 ans. Le jour, je suis professeur d’art au collège, dans une banlieue juste à l’extérieur de la ville de Buffalo. J’enseigne depuis 22 ans. Heureusement, l’administration et les familles avec lesquelles je travaille voient et apprécient la valeur de mon travail avec Devil Chicken, ça me donne beaucoup de flexibilité.

Christopher Galley, Devil Chicken Design

Qu’est-ce qui t’a amené vers l’art?

Je dessine depuis aussi longtemps que je me souvienne. Quand j’étais petit, ma famille a beaucoup bougé. J’ai changé d’école chaque année jusqu’à ce que j’aie atteint l’école secondaire. L’art était un moyen pour moi de passer le temps quand on arrivait dans une nouvelle ville. C’était aussi une façon de créer des liens : si je pouvais dessiner quelque chose de très cool ou faire une couverture vraiment unique pour mon travail d’école, j’attirais l’attention et les autres kids venaient me parler. Ç’a toujours été une question de communication et de créer des liens.

Devil Chicken Design

Comment décrirais-tu ton style?

Mon style est un mélange de plusieurs techniques. J’ai décidé que j’allais incorporer tout le matériel et les médias avec lesquels je me débrouillais ou que j’avais envie d’apprendre. Mon travail commence généralement par une esquisse numérique, la conception de ce que je veux mettre ensemble. Une fois que j’ai élaboré ma composition, je commence à dessiner. La plupart des gens pensent que les images sont imprimées, mais quand tu t’approches, tu peux voir les traits du marqueur et toutes les erreurs que tu n’obtiendrais pas dans une esquisse numérique. Une fois le dessin terminé, je commence à travailler sur le fond. Je collectionne de vieux livres, des magazines, des journaux et tout autre matériel imprimé que je peux trouver dans les ventes de garage ou les magasins d’antiquités. Les combinaisons entre l’imagerie et l’impression forment la trame narrative de mon travail. Et tout ça, l’image, l’impression et la couleur, ça devient une idée qui se tient, ça devient cohérent.

Qu’est-ce qui t’inspire?

Quand j’ai décidé de diffuser mon travail, de le montrer au public, j’ai pris la décision de créer quelque chose qui allait m’intéresser, dans les styles et les techniques que j’aimais. Je me foutais de ce que les autres allaient penser. Je le faisais pour moi. Le travail allait porter sur les choses qui me passionnaient. Les motos m’ont toujours fasciné. Je suis inspiré par leur côté mystique et leur histoire. Mes voyages aux États-Unis et en Europe m’ont appris que la moto est comme une langue universelle. Ce que j’aime le plus lorsque j’expose, c’est de rencontrer les gens et écouter les histoires de moto qu’ils partagent. Je rentre toujours des shows avec une grosse dose de motivation pour continuer à travailler.

Quels matériaux t’utilises?

Mes images graphiques sont dessinées avec des marqueurs pointe de pinceau Prismacolor sur vélin. Je les fais généralement éclater avec des gouttes d’encre d’alcool. La couche de base varie d’un mélange de collage et de peinture acrylique jusqu’à de la vieille huile à moteur. Tout cela est tenu ensemble avec de la pâte de blé fait maison. Ce sont des matériaux de base poussés à des combinaisons complexes.

Quel est ton lien avec la communauté de la moto?

J’ai commencé à présenter mon travail dans quelques expositions de groupe jusqu’à ce que je fasse ma première expo solo en galerie. Tout ça a été bien reçu. Quand j’ai décidé d’amener mon travail sur la route, la communauté moto a été incroyablement accueillante. Au fur et à mesure que les années ont passé, je me suis définitivement concentré sur la communauté moto plutôt que sur la communauté en galerie. Ce n’était pas nécessairement une décision d’affaires, mais plutôt une décision basée sur ce que j’aimais et où j’étais confortable. J’ai toujours trouvé la communauté moto incroyablement authentique et reconnaissante. Mon impression de la communauté des galeries d’art est qu’elle n’est pas très inclusive. Plutôt que de me concentrer à percer ce mur, j’ai décidé que j’allais suivre ma route et essayer autre chose. Disons que c’est une approche un peu plus «punk rock» de l’art, mettre mes œuvres dans la boite de mon camion et conduire de ville en ville. Comme mon cercle s’est étendu avec le temps, j’ai dû commencer à expédier mes œuvres et prendre l’avion pour aller à certaines expositions. Pour moi, c’est incroyable que les gens dans d’autres états ou même d’autres pays puissent connecter suffisamment avec ce que je fais au point de m’inviter à me rendre dans leur ville. Je ne pense pas que ce serait possible sans ce lien que j’ai avec la communauté moto.

Devil Chicken Design
Qu’est-ce que tu roules?

J’ai remonté des motos pendant plus de 20 ans. Je commence à avoir une collection de motos vraiment pas trop mal. Ma plus récente acquisition est une Harley Davidson Shovelhead 1974 dans un frame de 1980. C’est une moto que j’ai regardé pendant des années avant d’avoir finalement l’occasion d’en trouver une l’an dernier. Je l’ai trouvée en dehors de Louisville, Kentucky. Heureusement, j’étais sur le chemin du retour d’une expo à St-Louis, Missouri. Ça m’a sauvé un sérieux voyage que de pouvoir la prendre en passant.

Par contre, ma préférée, c’est mon chopper Harley Davidson Ironhead 1959. Cette moto et moi avons une longue histoire. J’ai eu la moto, je l’ai échangée à quelqu’un ailleurs dans le pays, puis j’ai réussi à la récupérer près de 10 ans plus tard. Ça a été beaucoup de travail, cette moto-là, mais elle presque rendu à ce que j’imaginais. Je crois que ce printemps, elle sera prête, j’espère…

As-tu déjà été à Montréal?

Je ne suis jamais allé à Montréal. Ma femme et moi avions parlé d’y aller, mais pour une raison quelconque, ça n’a pas fonctionné. J’ai entendu vraiment beaucoup de choses positives sur la ville et sa scène culturelle. Je suis vraiment content de la découvrir dans le cadre de l’exposition Roll the Bones.

Roll-the-bones

*Les oeuvres exposés seront en vente sur place.


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