Texte & Photographies:
Charles-Etienne Pascal
Octobre 2015. Mon cadran sonne. Il est 5 heures du matin. Je m’habille chaudement, prends mon sac qui abrite ma caméra, mes fidèles 3 lentilles fixes et je pars rejoindre mon ami et collègue Gab BT dans Villeray.
Gab et moi partageons deux passions: l’image et la moto. L’une étant notre gagne pain et l’autre étant notre échappatoire. Ce matin, on combine les deux.
Il fait encore noir quand on remplit la voiture avec sa caméra RED, plusieurs batteries, lentilles, moniteurs, accessoires, etc. On fait attention de ne pas accrocher son beau KZ650 modifié en brat et son TDR deux temps qui dorment dans la cour. On décampe.
Direction: Saint-Marcel-de-Richelieu
Un Tim Horton dans le ventre et un levé du soleil plus tard, on arrive dans le petit village toujours endormis. Avec à peine 500 habitants et tout juste 50 km carrés, ce petit patelin agricole offre selon son maire les terres les plus belles et fertiles au Québec. C’est vrai qu’avec la lumière automnale, c’est pas laid. Mais on est pas ici pour filmer un champs de blé d’inde.
Google Map en arrache à Saint-Marcel-De-Richelieu et nous indique que la dirt track est un point au milieu de nulle part. Aucune idée comment se rendre là et il n’y a pas un chat pour nous aider. Un peu perdu, on se stationne devant l’église pour chercher sur Internet. Pas le temps de sortir mon cell qu’on aperçoit un énorme pickup chargé de motos défiler devant nous. C’est notre cue.
On suit les boys sur un petit rang de campagne qui nous mène directement à la dirt track. Il est pas encore 7 heure et les moteurs de motos révolutionnent à plein régime. Certains se réchauffent autour d’un petit feu tandis que d’autres enfilent déjà leur chienne et leur casque de moto. Il y a une grosse Harley, un vieux BSA, une Triumph, des motocross et même un scooter. Pas de discrimination. Tout le monde est là pour faire son tour de piste sur deux roues.
Plus précisément, les gars sont là pour tester la piste avec leur moto en vue d’organiser un évènement unique en son genre au Québec l’année prochaine: Le Hooligan Derby. Et nous, on est là pour les filmer et les prendre en photo, parce qu’on trip sur la moto, sa culture et son esthétique.
Le temps joue contre nous, car on a accès à l’endroit seulement une heure ou deux avant l’ouverture officielle. Les boys se sont lancé sur la piste avant même que le gars de la place la tape en bonne et due forme. Pas une très bonne idée. La boue s’accumule rapidement dans les ailes et avec le froid et ça vient dur comme du ciment. C’est trop mou dans les courbes et plusieurs restent coincés ou tombe carrément en bas de leur moto.Arrive enfin le gros truck qui tape la piste comme il faut. Les gars en profitent pour déloger la boue, s’étirent un peu et rembarque aussitôt sur leur moto pour une deuxième prise. Ce coup-ci les pneus mordent et la cadence augmente aussi vite que la confiance. Le Hooligan Derby fait ses premiers pas, et c’est beau à voir.
Bref, j’ai scrapé une paire de souliers dans la bouette et quelques uns ont tordu le métal de leur bécane en chutant, mais tout le monde est reparti avec le sourire jusqu’aux oreilles en anticipant un évènement à faire rêver.
Pour plus d’information, allez jeter un coup d’oeil sur la page Facebook du Hooligan Derby et on se revoit sur ONELAND d’ici l’évènement pour une galerie photo complète.
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