Pour ce 2e billet, j’ai hésité un brin. Je voulais y aller avec des vieux disques plus rock, mais damn, c’est l’été, il fait si beau et les fleurs sont si belles dans les champs que je me suis dit; on y va pour le psychédélisme, le flower power, le space rock. On s’évade comme quand tu pars 10 jours aux States, le moment où tu tombes en transe dans les courbes du Vermont.
Tout le monde aime son Abbey Road ou son Beggars Banquet, mais y’a des trucs fortement inspirés de cette époque qui me font – et qui j’espère, te feront – voyager autant que moi quand je suis sur mon couch avec ma bière et le cerveau un brin élevé easy rider style. Comme je te le disais dans le billet précédant, assis-toi ben relaxe dans ton sofa et crank ton vieil ampli Marantz et enjoy the ride.
The Pretty Things – Parachute
Cet album, je l’ai découvert par accident, c’est mon chum Pascal qui me dit: «David, tu passeras chez nous je veux te vendre des disques.» Connaissant son immense collection, je savais que j’allais à la chasse aux classiques. Très humblement, ce disque, je ne le connaissais pas. En fait, c’est le label qui m’a attiré, Rare Earth records un substitut de Motown qui sortait des disques buzzé pour diverger du son Motown de l’époque. Quand j’ai déposé ce 33 tours sur ma table, j’ai pogné de quoi. Je suis parti en voyage astral, un autre monde, un psyché trip. Sur cet album tu peux entendre le LSD. J’imagine que le studio devait être un grand nuage de boucane «chamanesque» ou le flux artistique était à son paradigme psychédélique! Côté son et tounes on est très proche d’un Abbey Road, mais y’a un petit côté blues plus prononcé que sur ce classique des Beatles. Aussi le band est techniquement supérieur ce qui apporte des grooves très jazzés. Tous les gens à qui j’ai fait écouter cet album ont été flabbergastés.
C’est un 5 sur 5 en rentrant de ta semaine de job le vendredi 17h et un 10 sur 5 ce même vendredi à 22h quand le vice est en toi.
Hawkwind – Warrior on the edge of time
Là mon chum on est dans l’espace. Faut tu sois prêt pour cette écoute, tu dois maximiser à fond ton expérience spatiale avec ce disque. Hawkwind, si tu ne le savais pas, c’était le premier gros band à Lemmy de Motorhead, on est vraiment loin du son Motorhead et Lemmy chante pas vraiment dans ce band, il fait son speed freak et joue ses tracks de bass. Ils l’ont d’ailleurs kické out du band en tournée au Canada parce qu’il n’avait pas le même buzz. Mais bon, comment décrire ce disque… Si tu croyais que Pink Floyd était flyé, tu vas pogner de quoi avec Hawkwind. La flute traversière de l’espace, les beats en loop pour t’apporter en transe, les paroles qui parlent de voyages au fond de l’univers. Je veux dire c’est la dérape totale! Tout ça en douceur comme une vielle BM r100 1977. Tu sens la puissance de la machine, mais du même coup c’est d’une finesse enivrante. Et dire qu’ils sont sous influences psychotropes tient ici de l’euphémisme.
On touche le 4.5 sur 5 et l’album lui-même te transporte dans un loop émotionnel atteignant le 8 sur 5.
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