PHOTOS PAR Charles-Étienne Pascal
Les photos de la moto ont circulé partout sur le web, sur des sites aussi prestigieux que Iron & Air et l’incontournable Bike EXIF, déjà habitué aux petites merveilles de Samuel Guertin chez Clockwork Motorcycles. Cette Victory Octane, fournie par Mathias Marine Sport pour le concours Operation Octane est arrivée comme un cheveu dans la soupe du builder de Saint-Charles-sur-Richelieu. On l’a rencontré pour faire le tour de la question avec Sam.
ONELAND: On a rarement vu un engouement aussi important pour une moto faite ici au Québec. Alors l’histoire de cette Victory, elle a débutée comment?
SAMUEL GUERTIN: Ce matin-là, j’allais chez Mathias Marine Sport pour récupérer des pièces Kawasaki pour la moto de David Gagnon. C’était la première fois que je me pointais là. Je pensais que c’était une histoire de bateaux Mathias Marine, mais Google m’a informé que maintenant, c’était aussi le dealer Kawasaki, KTM et Victory, le plus près de ma shop. En attendant au comptoir de pièces, un couple a reconnu le logo au dos de mon t-shirt Clockwork. C’était Thierry et Laurence, les passionnés derrière La brocante moto de Henryville. Ils étaient avec le directeur marketing en train de se faire prêter un beau gros KTM double usage pour la fin de semaine. Les présentations se font rapidement, le responsable de tout ça s’appelle Kevin Boutin. Trois minutes plus tard, j’étais dans le backstore, assis sur le nouveau Victory Octane, fraichement sortie de sa boite.
ONELAND: Quand on dit être au bon endroit au bon moment!
SG: Il n’y en avait même pas encore sur le plancher, aucune à vendre encore… Kevin me parle du concours organisé par Victory USA qui consistait à modifier un Octane. Les participants venaient de partout autour du monde. C’était intéressant. Le seul problème c’est que le concours était déjà commencé et qu’il ne restait plus que quelques semaines pour terminer le projet. Je précise que trois minutes plus tôt, je ne parlais pas du tout de projet…
ONELAND: T’as accepté le défi immédiatement?
SG: Devant l’enthousiasme de Kevin, j’ai dis oui tout de suite.
ONELAND: En voyant la moto, tu as eu une idée de ce que tu pouvais faire avec la Octane?
SG: Pas du tout. En retournant dans ma van, je me suis vraiment demandé ce que j’allais faire avec cette drôle de bête. J’avoue avoir soudainement regretté d’avoir accepté aussi rapidement.
ONELAND: Mais tu connaissais la marque? Le modèle?
SG: Je n’avais jamais vraiment arrêté mon regard sur une Victory. En fait, honnêtement, je ne les trouvais pas très intéressantes. Mais l’intérêt pour le défi a vite repris le dessus et j’ai eu un flash. Tant qu’à faire un bike de show qui va finir sa vie dans le showroom du dealer, pourquoi pas joindre l’utile à l’agréable et en faire une moto de track ? De flat track plus précisément. Je me suis tout de suite imaginé cette grosse bête rouler de travers sur la terre battue au Fooligan Derby et j’ai compris que ce serait exactement ça le projet. Un bike de flat track.
ONELAND: Mathias Marine a facilement accepté l’idée de la track?
SG: Je n’ai pas vraiment eu à les convaincre. Ils ont embarqué avec moi et m’ont laissé carte blanche. Note à mes futurs clients: c’est comme ça qu’on rend un builder heureux… la carte blanche!
ONELAND: Comment s’est déroulée la création?
SG: Je voulais créer quelque chose d’attirant esthétiquement, mais aussi agile sur la piste. L’Octane est passée au grinder et a perdu une cinquantaine de livres. Ensuite sur la liste: conversion aux roues de broches 19″ avec les pneus de flat track, fourche inversée à l’avant, suspension sur mesure à l’arrière, guidon de flat track. Puis, j’ai fabriqué la section arrière de la moto et la ligne d’échappement. Le travail terminé, il ne restait que quelques jours pour la peinture et recouvrir le banc.
ONELAND: Et c’est là que tu as impliqué Les Loups MC?
SG: Mon ami Raff Labrie de LLMC m’a donné un bon coup de main en imaginant et créant les graphiques sur le réservoir. Ensuite Jean-Philippe Huet et Rod Alves ont dû se coucher au petit matin pour mettre leur touche sur la peinture et le banc, respectivement.
ONELAND: C’était tight quand même, non? Un built complet en quelques semaines, from scratch.
SG: En trois semaines! Clairement, c’était tight. Une fois la moto terminée, il nous restait que quelques heures avant le deadline pour envoyer les photos. J’ai fait appel à notre vedette locale, Charles-Etienne Pascal pour aller prendre quelques clichés sur la piste de Saint-Marcel-de-Richelieu où a lieu le Fooligan Derby que j’organise avec Boutique Archive et quelques copains.
ONELAND: Et tu as eu la chance de l’essayer?
SG: La pluie trop intense et la boue sur la piste nous ont empêchés de le faire. On va donc devoir attendre le Fooligan Derby pour la voir en action ici au Québec. Mais juste avant, elle sera au Flat Out Friday cet hiver à Milwaukee. C’est mon pilote Clockwork: Alexis Fortin Robitaile qui va la rouler! D’ailleurs un documentaire sur cette aventure est en train d’être tourné par Alexis et Jacinthe-Lory Bazinet. Gardez l’oeil ouvert, ça sort au printemps.
Le concours OPERATION OCTANE de Victory
La moto de Clockwork Motorcycles a été inscrite juste à temps au concours Operation Octane de Victory. Deux builders nord-américains et deux builders ailleurs dans le monde seront couronnés pour avoir produite la plus impressionnante Octane. Pour donner un coup de main à un builder local, vous pouvez voter une fois par jour, tous les jours, jusqu’au 21 novembre 2016.
NOTE: Après vérification, même si sur le site on mentionne que les gens du Québec ne peuvent pas participer, ce n’est pas tout à fait vrai. On peut effectivement donner un vote à la Octane de Samuel Guertin, mais on ne peut pas gagner de prix au tirage organisé par Victory en marge de Operation Octane.
Cliquez ici pour voter pour la #76!
Curieux de voir à quoi ressemblait la Victory Octane avant de passer trois semaines au garage de Clockwork? There you go my friend!
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