Photos : Charles-Etienne Pascal
Le 16 octobre dernier, ma chum Marie-Ève m’a invité à aller voir Nitro Circus au Centre Bell. Un événement à haut niveau de sensation qui ne te donne franchement pas envie d’enfourcher un motocross – ni rien d’autre du matériel roulant présenté dans le spectacle, d’ailleurs. Pour moi, ce genre d’activité est réservé aux jackass de ce monde, des dudes et des casse-girls, qui carburent à l’adrénaline et qui ne se laissent pas intimider par un tibia fracturé. Bref, une catégorie de gens avec qui je ne partage que le genre humain.
C’est donc uniquement armé de mon enthousiasme et de ma curiosité que j’ai dit «OUI !» suivi d’une multitude d’émojis quand Bianca a proposé aux Litas de former un groupe de girls pour une demi-journée chez Xtown à Mirabel. Je suis peut-être pas une casse-girl, mais je suis quand même une fille willing. Pour 200$ on nous promet une formation, la location d’une Honda CRF 230F et tout le gear nécessaire pour se donner un minimum de confiance. Let’s do it.
S’habiller pour rouler
La veille, je suis excitée comme une puce le soir de Noël. Lina m’a prêté tout son équipement de motocross, vestige d’une autre époque. Habillée de la tête au pied, je regarde mon reflet dans le miroir. Badass à souhait. God ! je peux pas croire que m’en vais faire ça ! Je suis un peu fière. Sur place le matin, quand je vois Bianca sortir avec un plastron qui lui donne plus le look d’Alex dans Flash Dance que Jolen Van Vugt a.k.a Nitro Girl, je suis ben contente d’avoir emprunté mes vêtements de protection. La place semble un peu moins équipée pour les petits gabarits. Un élément mal ajusté peut ébranler l’assurance fragile qu’on tente de se donner en ce moment.
Motocross 101
C’est chaud et humide. On a hâte de commencer. Les deux formateurs/accompagnateurs nous demandent si on a déjà conduit une moto. Oui. «Faque ça devrait ben aller. Quand vous êtes dans une courbe, levez la jambe du côté que vous tournez». Voilà, en gros la formation à laquelle nous avons eu droit. On comprend assez vite que l’apprentissage devra se faire par la pratique. Ainsi soit-il. On commence les tours de pistes. Ça prend un peu de temps avant de me coordonner. On peut remarquer sur la photo ci-bas que je ne lève pas la bonne jambe (!), mais ça viendra rapidement, je vous assure.
Possibilité de blessures : 11/10
On commence par apprivoiser la piste débutant où l’une des courbes sera le théâtre d’une série de vols planés. Heureusement qu’il n’y a que nous. Inès se blessera à un pied, Vénus un peu partout. Mon ami Joe m’a déjà dit que lorsqu’il prend une courbe en moto, il applique légèrement le frein arrière à l’entrée de la courbe en maintenant la poignée des gaz pour «écraser» la moto dans la courbe et maintenir sa vitesse dans le virage, héritage me disait-il de ses années de motocross. Je sais pas pourquoi, ça me revient en tête. J’essaie d’appliquer ça à tout hasard. Au final, ça l’air de fonctionner. C’est peut-être ça qui m’a évité de me retrouver au sol. Merci Joe !
De zéro à intermédiaire
Très rapidement, on se retrouve sur la piste intermédiaire. Me semble que la barre vient de monter drastiquement de plusieurs coches. On est sur la piste avec des gars qui en ont rien à cirer de la gang de filles qui vient de débarquer. C’est un peu hardcore de se retrouver là. Mais à ma grande surprise, ça demeure courtois et respectueux sur la piste. Dans la mesure du possible, of course. On est quand même sur une piste de motocross, pas au jardin botanique. On fait des tours de pistes. J’adore ça ! Je réussis même à décoller mes roues dans quelques jumps d’au moins 1 pied. Dans ma tête, je suis aussi hot que ce dude-là avec qui on partage la piste. Mais c’est vraiment juste dans ma tête.
La vie après le motocross
Notre aventure se termine à 13h30. Heureusement parce que mes poignets et tout le haut de mon corps ont atteint leurs limites. Deux filles sont déjà sur les Ice Pack. Je suis raquée, j’ose pas imaginer ce que ce sera demain. Dans notre gang l’expérience semble mitigée. Toutes heureuses et franchement fières d’avoir tenté l’expérience, mais pas toutes convaincues de répéter l’activité. De mon côté, j’y retournerai volontiers. Je ne deviendrai certainement pas la prochaine Travis Pastrana, mais ça m’a fait décrocher sur un méchant temps. La prochaine fois par contre, j’aimerais bien avoir la chance de sortir de la piste. Aller faire de la trail, ça doit être tout simplement incroyable et diablement formateur.
Merci à Xtown pour la journée.
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