La scène moto montréalaise aura bientôt son zine faisant la rétrospective de quelques moments forts de la saison 2016. Nous avons rencontré Tony, à quelques jours de la sortie de Moonbats. Au croisement du recueil, fanzine et album photo, c’est un regard brut en 35 mm sur la moto et sa communauté. Il nous parle de la première édition tout ce qu’il y a de plus DIY.
Pourquoi le nom Moonbats?
Historiquement, «Moonbats» était un mot que les gens de l’extrême droite utilisaient pour décrire les gens de l’extrême gauche. C’est un peu l’opposé de «Wingnut». En politique, je me considère comme quelqu’un de la gauche et je trouve ce mot plutôt hilarant…
Qu’est-ce qu’on va retrouver dans ce premier numéro de Moonbats?
On parle d’environ 60 pages couleur, des impressions haute-qualité de moments capturés lors de mes sorties de la saison 2016, accompagnées de quelques descriptions écrites à la main. Presque toutes les photos ont été prises pendant que je roulais et si ce n’était pas le cas, elles proviennent tout de même d’évènements motos et rides organisées. Je cherchais une façon de montrer mes amis dans ces instants où ils sont totalement dans leur tête, alors qu’ils roulent. C’était aussi une façon d’immortaliser les bons moments que l’on a eu l’été dernier avec quelque chose que l’on peut toucher, pas seulement en format numérique ou en souvenirs dans nos têtes.Qu’est-ce qui t’a inspiré dans la sélection des photos et la rédaction des histoires qui les accompagnent?
Ce sont mes photos favorites de la saison 2016. Ça m’a pris beaucoup de temps pour arriver à en choisir une quarantaine. J’ai fait développer 12 films l’an dernier. Ça ne parait peut-être pas beaucoup, mais je sélectionne soigneusement les moments où je prends des photos. Si un instant doit être capturé, si une situation survient, je fais une photo. Le résultat peut être bon ou non et comme c’est avec film, ça peut prendre jusqu’à un mois avant que le sache, le temps de terminer le rouleau. Ce ne sont pas toutes les photos qui sont bien sorties et si j’étais en numérique, j’aurais pu en prendre trente avant d’avoir la bonne. Mais ce que je fais, c’est la vraie vie, c’est la perfection dans l’imperfection. Je ne me considère pas du tout comme un photographe. Ceux qui ont étudié la photo et la pellicule, ceux qui savent exactement quoi faire et quand le faire, ils ont tout mon respect. Pour ma part, c’est vraiment juste une question de m’amuser un peu.
Moonbats est vraiment le reflet de ce qu’est le DIY (do it yoursel). Selon toi, comment le do it yourself se connecte avec à la scène moto à Montréal? Comment ces deux éléments sont liés?
Je crois qu’à Montréal, il y a une très belle scène DIY au cœur de la culture moto. J’aime beaucoup le fait que de plus en plus gens travaillent eux-mêmes sur leur moto, imaginent et réalisent leurs propres projets et arrivent à réaliser des trucs hyper intéressants sans nécessairement qu’il y ait beaucoup d’argent pour supporter tout ça. Je crois que c’est pour cette raison que la scène moto de Montréal grandit comme elle le fait en ce moment. On est tous là pour aider, dès que quelqu’un à besoin de quelque chose.
Après le volume 1, des plans pour produire d’autres éditions de Moonbats?
Pour le moment, je ne fais qu’imprimer la quantité qui aura été précommandée. Je n’ai pas de plan de distribution en dehors de ça. Mais si la demande est là, je n’ai pas de problème à en faire imprimer un plus grand nombre. J’essaie vraiment de garder ça le plus DIY possible, j’ai tout fait de A à Z par moi-même. Si les gens aiment ça, si le feedback est bon, je me vois très bien en refaire un autre plus tard. En fait, ce serait vraiment super d’en faire un par saison.
Pour obtenir une copie de Moonbats Vol. 1, on se rend sur http://moonbats.bigcartel.com
**La date limite pour commander est le lundi 17 avril 23h59. En précommade, il est possible récupérer sa copie au Marché aux puces – Swap meet du 22 avril organisé à la Casa del Popolo.
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